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Le café amer

#1
Aujourd’hui dans mon monde
Il y a tant de place pour toi
Que tu sois brune ou blonde
Partout je te côtoie

Ce n’est pas pour me déplaire
Mais tu sais parfois
J’aime le goût amer
D’un court instant sans toi

J’ai connu ces années
Où tu ne parcourais pas les rues
À la maison Je te retrouvais
Bien triste de ma venue

Mais de nos jours même coquette
Tu me sers, tu m’ordonnes
Tu me vends, tu m’achètes
Tu me dépasses et tu me tamponnes

Il n’y a aucun de domaine
Qui a su te résister
Et c’est là mon problème
Car à présent je dois le supporter

C’est pour cela que j’apprécie
Ces espaces ouverts
Où un jeune homme malpoli
Remplis de limonade mon verre

J’adore y perdre mon temps
En regardant du sport
J’y laisse aussi un peu d’argent
Et ce n’est pas pour le confort

Les chaises sont bancales
Les recoins logent de nombreux locataires
Et pour ne pas te faire mal
Je ne te parlerais pas de l’état des sanitaires

Dans cette crasse accumulée
Par les passages d’un chiffon troué
Sur la table je permets
Aux mêmes chiffres de se refléter

Je suis ravie de voir un roi
Aux anges d’avoir un as
Mais quand une reine me bat
Je m’effondre dans la terrasse

Je suis mauvais perdant
Et ça me rassure de dire
Que tu es la cause souvent
De mes fautes et mes délires

Alors avec mes frères
Je partage mes louanges
On te faisant taire
Rien que dans mes mensonges

Je te casse du sucre sur le dos
Pour le mettre dans mon thé
Je dis que c’est un fardeau
Que de vivre a tes côtés

Mais je bois sans conviction
Cette infâme mixture
Je préfère de loin tes infusions
Et la chaleur qu’elle me procure

Oui c’est ma terre d’asile
Là où Je me protège de tes charmes
Parce que mon corps et mon cœur sont fébriles
Et A présent je suis démuni de mes armes

Il n’y a plus de distance
Qui nous sépare
Je subis ton indépendance
Les lèvres entourées de noir

Tu sais que je te veux fragile
Ont ta compagnie je retiens ma violence
Mais sur ce comptoir je l’exprime
Et C’est une véritable délivrance

Enfin là je peux me poser
Libre de roter de péter de cracher
Sans heurté ta sensibilité
Toi, qui à la délicatesse de te cacher

Je m’y sens si bien
Puisque tu ne passeras pas la porte
Mais je crains que demain
Tu sois assez forte

Pour t’assoir à coté de moi
Et boire ce café amer
Tout en fumant du tabac
D’un air fier

Tu m’as déjà tant pris
S’il te plaît ne franchis pas
Le dernier lieu qui t’est interdit
Parce qu’il n’est pas assez bien pour toi
 

kinkin

Maître Poète
#3
Bonne lecture et belle dégustation au gout onctueux bravo pour ce petit noir amicalement Coconat
 

legamin

Maître Poète
#4
Il est bon de garder un jardin secret et de ne pas tout partager, avoir quelque chose à soi et rien qu'à soi
merci pour cette lecture